dimanche 13 mars 2011

QUAND ON EST LÉSÉ



Il est naturel de vouloir se defender contre l’injustice et riposte, mais si nous sommes doux et humbles quand les autres nous maltraitent et nous persécutent, nous réagissons comme Christ. Or, Dieu veut développer en nous des qualités qui ne nous sont pas naturelles N’importe qui peut être patient quand tout va comme il veut, mais il est une vertu plus grande encore : demeurer calme et se maitriser quand on nous provoque (1 Pi 2.20).
          Voici comme Fénelon, théologien du XIIe siècle, exprime cette idée : « Ne soyez pas si déçu quand des femmes ou des hommes méchants vous escroquent, laissez-les faire ; cherchez uniquement à faire la volonté de Dieu […] Un esprit paisible et une douce communion avec Dieu seront récompense pour tout le mal qu’on vous a fait. Fixez les regards sur Dieu. » Il permet que nous vivions des situations douloureuses, et, d’après Fénelon, « il le fait pour notre bien ».
          Pour notre bien ? Eh oui ! Car quand nous réagissons à l’injustice comme Christ le ferait, notre anxiété, notre insécurité et notre pessimisme se transforment en tranquillité, en stabilité et en espérance.
          Pourquoi nous emportons-nous quand on nous maltraite ? Pourquoi nous empressons nous de nous défendre ou de chercher à nous venger ? Ne serait-ce pas parce que nous accordons trop de valeur à notre bien-être personnel et a nos droits ?
          Si tel est le cas, alors nous devons prier comme l’a fait Augustin : «  Guéris-moi de cette propension que j’ai a toujours vouloir me justifier ».

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