De toutes les maladies, la lèpre est la seule que la loi de Moise traite a part et relie au péché. Non pas que le fait d’avoir de la lèpre était un péché ou qu’elle résultait d’un péché, mais plutôt que la maladie était considérée comme un symbole graphique du péché. Autrement dit, si on pouvait voir le péché, il ressemblait à la lèpre.
Dans le premier chapitre de l’Evangile selon Marc, nous lisons l’histoire d’un lépreux qui est tombé a genoux devant Jésus et qui lui a adressé la requête suivante : « si tu le veux, tu peux rendre pur » (v.40b). C’est le premier cas, dans les évangiles, d’une demande claire de guérison – d’une simplicité touchante et profonde.
Jésus fut « ému de compassion » (v. 41a). Normalement, les gens éprouvaient de la compassion pour les malades et les gens troublés, mais pas pour les lépreux, car a l’époque on les considérait comme « impurs » tant rituellement que physiquement (Le 13.45 ; 22.4). Ils étaient donc répugnants à tous égards pour la plupart des gens, qui s’en tenaient aussi éloignés que possible. Néanmoins, Jésus était prêt a aller vers cet homme accablé par la maladie désespéré, et même a le toucher ! Et a l’instant même, la lèpre l’a quitté, et il était pur.
Pourquoi Jésus a-t-il touché cet homme ? Il aurait pu le guérir en disant simplement : « Sois purifié ». Mais son toucher illustre sa grande compassion.